Archiving still, haphazardly
May. 14th, 2010 11:13 am![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
C’est à ce moment-là que j’ai compris que j’ai cessé de grandir, mais de vieillir… L’odeur de la mort m’entoure comme une voile. Ce n’est pas encore la fin de moi, car la mort est progressive, une promenade qui nous mène loin de la vie un pas à la fois. Après tout, nous mourrons à chaque instant et se donner la vie à chaque même instant, dansant sur le plancher du marbre du temps, une main dans le gant velouté de la mort et une main dans les doigts rosées de la vie. Il ne suffit que de renaître constamment, de ne jamais arrêter de donner naissance à un nouveau soi qui remplace parfaitement le soi décédé et ainsi créer une illusion de continuité de l’être. Ou une vraie continuité. Mais, un jour, je serai dévorée par cette chose qui se cache derrière la voile comme un loup espionnant sa proie. Est-ce la mort? Ou la crainte? Ou tout simplement l’inconnu qui ne sera jamais dévoilé aux ceux qui respirent encore…
Je peux toujours apprendre et changer, j’espère. Ceux qui cessent de renaître de ses morts cesse d’être: ils appartiennent désormais à la mort des morts!