pseudogeek: The face of a peach-faced lovebird.  (Default)
pseudogeek ([personal profile] pseudogeek) wrote2010-05-14 11:10 am
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Archiving round 2

I found some stuff on my laptop that I didn't even post on LJ.


Je vis parmi les toiles et les exosquelettes incomplets. Les araignées tissent des toiles ressemblant à des dunes du désert : nées blanches, pourtant jaunies par la pression de l’être. Je ne sais pas si les toiles capturent véritablement les cauchemars, mais des ossements inconnus s’éparpillent sur et sous les toiles, si vidés de ses formes qu’on ne peut plus savoir si ils étaient un cadavre d’insecte, une graine naufragée ou seulement une poussière de la terre. Je ne sais pas si les araignées sont tisseuses d’histoires ou du monde. Je sais qu’elles tissent quelque chose, plus qu’un outil ou maison, moins que... je ne peux dire moins que quoi. Une toile, c’est comme la pensé d’un poète : une forme formée de multitudes de formes qui se rencontrent, qui capture, qui change, qui recycle en se faisant dévorée par son créateur et re-murmurée dans ce monde.

J’ai quitté ma vieille demeure pour la nouvelle et les araignées m’ont suivie via les immeubles mal emballés. Bientôt elles sont partout, une fois de plus. Une d’entre elles est d’une taille considérable, avec un ventre de forme d’une sorte de graine aimée par mon oiseau. Elle est assise sur la première marche de l’escalier menant au deuxième étage. Une autre, plus petite, est sur le seuil de la porte de la salle d’eau. D’autres se trouvent dans la chambre, sous-sol ou salle de bain. Ma mère n’est pas particulièrement contente : elle trouve elles et leurs toiles étouffantes. D’un coup de sandale, elle élimine la petite couchée sur le seuil de la porte. Celle qui dominait l’escalier est disparue, probablement dans la chambre qui devrait être la chambre de ma mère, c'est-à-dire la chambre de taille moyenne relative aux deux autres.

Le soir, j’ai eu un cauchemar. Dans la nouvelle maison, des amis sont invités. L’emplacement de la table n’étant pas idéal, des personnes commencent à déplacer la table à gauche et à droite. Peu après, le plancher neuf est couverts de creux laissés par les pattes de table. Je tente de quitter la foule et en passant à côté de la cuisine, je vois brièvement une longue ombre se cacher sous le comptoir de cuisine. Je n’ai pas pensé plus sur le coup, mais bientôt ces créatures sont de plus en plus nombreuses. Lorsqu’une de ces créatures passe devant moi, je vois qu’elle ressemble à un millepatte noir, sauf que toutes ses pattes sont à gauche. Aucune patte à droite, seulement des bouts de genoux. Je les arrose avec de l’eau ou les écrase avec un soulier dans une tentative de contrôler leur population. L’eau ne les dérange aucunement, et toutes parties du corps qui n’est pas écrasée en miettes se débattent un peu, puis se redresse et reparte comme si rien n’est arrivé. Dans un mouvement désespéré j’ai saisi une de ces abominations de ma main nue. Elle se libère rapidement et saute dans mon cou…

En me levant le matin, je suis d’abord saisie par la peur. Après la peur, c’est l’admiration pour la simplicité efficace du cauchemar.

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